Au cours du mois de mars, le panel Retail Int. pour l’Alliance du Commerce a observé une légère croissance des ventes à Paris. Cette évolution se démarque par une augmentation modeste du chiffre d’affaires en magasin, tandis que les ventes en ligne ont connu un essor significatif. Ces résultats témoignent d’une dynamique positive dans le secteur, malgré un contexte économique incertain.
EN BREF
|
À Paris, une légère hausse des ventes en mars selon le panel Retail Int. de l’Alliance du Commerce
Le mois de mars 2025 a enregistré une évolution positive des performances des enseignes de l’habillement à Paris, selon les données du panel Retail Int. pour l’Alliance du Commerce. Avec une hausse de 1,6% de leur chiffre d’affaires par rapport à 2024, les entreprises du secteur ont su capitaliser sur une météo printanière plus clémente. Bien que le cumul des ventes en magasin pour l’année 2025 reste stable à 0,2% d’augmentation, les différences selon le type d’emplacement des magasins sont marquées. Ce contexte contraste avec les chiffres du e-commerce, qui affichent une forte croissance de 21,6%.
Analyse des performances en magasin
Le rapport de l’Alliance du Commerce révèle que les résultats obtenus au cours du mois de mars 2025 sont le fruit d’une conjoncture favorable. Les températures plus élevées que la normale ont, en effet, favorisé l’achat de collections printanières. Ainsi, les enseignes d’habillement ont enregistré une légère croissance de leur chiffre d’affaires. Cela est particulièrement visible dans les zones d’activités commerciales (ZAC) et les retail parks, qui, avec une hausse de 3,7%, affichent les meilleures performances de l’année.
Dispersion des performances selon les emplacements
Les données mettent également en lumière des performances disparates selon le type d’emplacement. Les commerces situés dans les centres commerciaux en périphérie progressent légèrement, avec une croissance de 1%. En revanche, les magasins de centre-ville, qu’ils soient en rue ou dans des centres commerciaux, affichent des variations modestes, respectivement à 0,7% et 0,1%. Une note préoccupante vient des outlets, qui voient leur chiffre d’affaires chuter de 4%, illustrant les défis spécifiques auxquels ils font face dans le paysage commercial parisien.
Fréquentation des points de vente : une légère hausse
Concernant la fréquentation des points de vente, une légère hausse de 0,4% a été enregistrée par rapport à l’année précédente. Cependant, cette augmentation ne semble pas suffire à compenser les baisses observées par d’autres segments du marché. Cette dynamique rend crucial le travail des commerçants pour attirer et fidéliser la clientèle dans un environnement économique concurrentiel.
Performance des ventes en ligne
À l’inverse, le secteur du commerce en ligne est en plein essor avec une augmentation marquée de 21,6% par rapport à l’année précédente. Cette performance exceptionnelle est en grande partie attribuée aux enseignes premium qui continuent de traiter un volume de commande significatif. Les acheteurs, notamment à Paris, se tournent de plus en plus vers les achats en ligne, favorisés par la facilité de naviguer et de comparer les offres disponibles.
La réaction de l’Alliance du Commerce
Yohann PETIOT, Directeur général de l’Alliance du Commerce, a exprimé un mélange de satisfaction devant ces résultats, tout en reconnaissant que le contexte économique et géopolitique demeure incertain. Il souligne l’importance d’agir face à ces conditions de marché difficiles. Pour cela, il appelle à soutenir des initiatives telles que la mensualisation des loyers commerciaux ou le plafonnement des garanties locatives, actuellement en discussion à l’Assemblée nationale. Ces mesures visent à favoriser la trésorerie des entreprises, essentielle pour leur développement.
Vacance commerciale : un enjeu croissant
Un autre sujet de préoccupation soulevé par PETIOT est le taux de vacance commerciale, qui est en hausse. D’après la dernière étude du Cabinet Codata, la vacance atteint 10,85% dans les centres-villes et 16,07% dans les centres commerciaux. Ce phénomène représente un défi majeur pour les commerçants, qui doivent redoubler d’efforts pour attirer les clients dans un paysage où la concurrence de l’e-commerce est forte.
Le panel Retail Int. : un outil d’analyse performant
Pour mieux comprendre le marché de l’habillement, l’Alliance du Commerce s’est associée à Retail Int. afin de constituer un panel d’enseignes représentatives. Ce dernier compte actuellement plus de 70 enseignes d’habillement, représentant plus de 10.000 magasins. Retail Int. collecte quotidiennement les données de vente de ses membres, permettant ainsi une analyse fine de la croissance globale et de la performance de chaque enseigne.
Chiffres clés du secteur
L’Alliance du Commerce, qui regroupe l’Union du grand commerce de centre-ville, la Fédération des enseignes de l’habillement et la Fédération des enseignes de la chaussure, représente 26.000 magasins et 160.000 salariés dans le secteur de l’équipement de la personne. Ces chiffres illustrent l’importance de ce secteur pour l’économie parisienne et la nécessité d’adapter les stratégies pour répondre aux défis actuels.
Conclusion des tendances observées
Les résultats de mars 2025 présentent un tableau à la fois encourageant et inquiétant pour le secteur de l’habillement à Paris. Alors que les enseignes ont su tirer parti d’une légère montée des ventes en magasin, le véritable moteur de performance réside actuellement dans le commerce en ligne. Pour naviguer dans les eaux incertaines du marché, il est essentiel d’adopter des stratégies innovantes et adaptées aux nouvelles attentes des consommateurs, tout en restant attentif aux enjeux de la vacance commerciale qui impactent le commerce local.
Pour en savoir plus sur les tendances récentes des ventes en ligne et leur impact sur le commerce, vous pouvez explorer des articles tels que « Ventes en ligne et régulation » ou « Castorama : les magasins et la vente ».
Légère hausse des ventes en mars
| Type d’Emplacement | Performance Mars 2025 |
|---|---|
| Zones d’activités commerciales (ZAC) | +3,7% |
| Retail Parks | +3,7% |
| Centres commerciaux périphériques | +1% |
| Commodités en centre-ville (rue) | +0,7% |
| Centres commerciaux en centre-ville | +0,1% |
| Outlets | -4% |
| Ventes en magasin (global) | +1,6% |
| Ventes en ligne | +21,6% |
| Fréquentation en magasin | +0,4% |
| Consommation des ménages | Fragile |
FAQ – Légère hausse des ventes à Paris en mars
Quelles ont été les tendances des ventes en magasin à Paris en mars 2025 ?
Les enseignes de l’habillement à Paris ont enregistré une hausse de leur chiffre d’affaires en magasin de +1,6% par rapport à l’année précédente.
Comment se comparent les ventes en magasin de 2025 avec celles de 2024 ?
Depuis le début de l’année 2025, les ventes en magasin affichent une performance stable de +0,2% par rapport à 2024.
Quel type d’emplacement a connu la meilleure performance ?
Les enseignes implantées dans les zones d’activités commerciales (ZAC) et les retail parks ont enregistré la meilleure performance avec une hausse de +3,7% de leur chiffre d’affaires.
Comment se portent les magasins situés dans les centres commerciaux ?
Les magasins situés dans les centres commerciaux en périphérie ont enregistré une croissance de +1%, tandis que ceux en centre-ville ont connu une légère évolution de leur activité avec +0,7% pour les magasins implantés sur rue et +0,1% pour ceux dans les centres commerciaux.
Qu’en est-il des outlets ?
Les outlets ont connu une baisse de -4% de leur activité.
Quelle est l’évolution de la fréquentation des points de vente ?
La fréquentation des points de vente a enregistré une légère hausse de +0,4% comparée à l’année précédente.
Comment se comportent les ventes en ligne ?
Les ventes sur Internet se sont distinguées par une forte hausse d’activité de 21,6% par rapport à mars 2024, en particulier grâce à l’activité des enseignes premium.
Quelles sont les préoccupations exprimées par le Directeur général de l’Alliance du Commerce ?
Yohann PETIOT a exprimé son inquiétude face à un contexte économique et géopolitique incertain ainsi qu’à une consommation des ménages fragile, appelant à des mesures pour redonner de la trésorerie aux entreprises et lutter contre la vacance commerciale croissante.
